La sécurité sociale, ce ne sont pas seulement des prestations. À l’origine, son fonctionnement est basé sur un concept complet de solidarité. Elle a été conçue pour accompagner chacun de nous de la naissance à la fin de vie.

Les organisations anti sociales n’ont cessé de combattre, de façon continue, notre système de solidarité pour le livrer à des organisations lucratives.

Le libéralisme social a causé beaucoup de dégâts en matière de protection sociale et a développé des inégalités d’accès à la santé (* Oms).

L’épisode dramatique de coronavirus illustre à quel point notre organisation sanitaire et sociale a été maltraitée. Il y a encore quelques années, notre sécurité sociale et nos services publics plaçaient la France en bonne position en termes de protection de ses citoyens.

Cette période de pandémie est liée à la contagiosité du virus. Cela met l’éclairage sur l’état de nos services publics et de nos hôpitaux qui sont démunis souvent de moyens essentiels tels que du matériel de base (protection des soignants, présence d’équipements de réanimation…). Il faut citer aussi les équipes soignantes qui sont dévouées mais en nombre insuffisant et trop souvent sous équipées,  et même quelques fois maltraitées. (Salaires – horaires – et les risques encourus nombreux).

Les conséquences se mesurent chaque jour, la pandémie met de nombreux citoyens en situation sanitaire très délicate faute de manque de places et de moyens dans nos hôpitaux.

Notre économie vacille…

A force de privilégier des modèles économiques au bénéfice de la finance et au détriment des intérêts humains, notre société devient totalement injuste.

La politique de santé des quarante dernières années a été catastrophique, dévastatrice au niveau :

• Social, en développant les inégalités d’accès aux services de soin,

• Économique, jamais le système social n’a été aussi insécurisant pour les populations (déstructuration du code du travail,    de la sécurité sociale, des hôpitaux… de l’ensemble des protections solidaires…),

• Écologique …ce sujet a été largement traité, les conséquences sur la santé ne sont plus à démontrer.

L’heure de l’évaluation viendra pour les responsables politiques porteurs du concept de « la concurrence libre et non faussée ».  Ils devront rendre des comptes à l’ensemble de la population.

Les militants  (et parmi eux les mutualistes) qui placent l’intérêt de l’humain au-dessus de tout et estiment que les biens de première consommation (**) doivent échapper aux lois du marché doivent réunir leurs forces afin de construire un projet moderne, efficace et démocratique avec une nouvelle organisation au service d’une société plus humaine et qui protège chacun pour toutes les étapes de la vie, une organisation qui fait de chacun un acteur de sa santé et de sa vie, une organisation qui combat les comportements consuméristes.

(*) OMS, Organisation Mondiale de la Santé. Extrait de définition de la santé : "un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité et représente l’un des droits fondamentaux de tout être humain"

(**) Services publics - éducation - industrie pharmaceutique – eau - …